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Sessions professionnellesLundi 2 juin, 16h30-18h(5 sessions en parallèle) SP 1.1. Doctorat ou thèse ? : des enjeux scientifiques aux enjeux institutionnels Formation assurée par : Sylvette Denèfle Salle 12 - Nombre de sessions proposées : 1 « Bien des doctorants pensent qu’ils ont obtenu un contrat doctoral pour faire leur thèse en Histoire ou Sociologie ou autres…». Cette phrase comporte trois erreurs importantes qui doivent être levées. L’atelier se donnera pour but de trouver ces erreurs, de les corriger et surtout de mesurer leurs conséquences épistémologiques et institutionnelles. SP 1.2 Les violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur et la recherche : sensibilisation et pistes d'action Formation assurée par: Le Clasches - Collectif anti-sexiste de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur Salle 01 - Nombre de sessions proposées: 1 Le CLASCHES est un collectif militant de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le contexte de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui revendique une approche féministe de ces violences. La sensibilisation proposée permettra de revenir sur les définitions légales du harcèlement sexuel et des autres violences sexistes et sexuelles (viol, agression sexuelle, ....) ; les enjeux et spécificités de ces violences dans l'enseignement supérieur ; comment réagir lorsqu'on est victime et lorsqu'on est témoin ? ; quels sont les interlocuteurs et interlocutrices vers qui se tourner ? ; les procédures pénales et disciplinaires. Un tour de table préalable permettra d'identifier les attentes et interrogations des participants et participantes et d'y répondre au mieux au fil des échanges. SP 1.3 Faire du terrain en féministe Formation assurée par: Mériam Cheikh Salle 15 - Nombre de sessions proposées : 2 (aussi le mercredi 4 juin, 11h30-13h) Faire du terrain en tant que féministe, implique d’emblée la reconnaissance que la production de savoir n’est jamais neutre ni indépendante de la personne qui l’élabore. Elle est profondément façonnée par le point de vue et la positionnalité des chercheurs ou chercheuses. Celle-ci est notamment influencée par les expériences personnelles, les engagements politiques, les savoirs militants et les dispositions individuelles. Dès lors, plusieurs questions se posent : que signifie faire du terrain en féministe ? Comment l’épistémologie et la théorie féministes alimentent-elles la réflexion méthodologique en sciences sociales ? En quoi le positionnement féministe influence-t-il les observations et analyses ? Comment se manifeste-t-il concrètement sur le terrain ? Et comment est-il appelée à évoluer dans un contexte contemporain marqué par des discours anti-intellectuels et anti-genre ? À partir des travaux de chercheuses féministes, cette session professionnelle proposera une réflexion en deux temps. D’abord, une présentation (30 mn) des perspectives méthodologiques et épistémologiques liées à la pratique féministe de l’enquête qualitative. La lecture préalable des textes suggérés ci-dessous est requise. Ensuite, un atelier participatif (60mn) permettra d’interroger collectivement nos pratiques de terrain. L’enjeu sera d’aller au-delà de la simple reconnaissance de notre positionnalité pour explorer de quelle manière la réflexivité peut devenir un outil actif au service de la production de savoirs scientifiques. SP 1.4 Enquête collective sur le procès des viols de Mazan : comment travailler aujourd’hui sur des « faits de société » ? Formation assurée par : Perrine Lachenal & Céline Lesourd Salle 03 - Nombre de sessions proposées : 1 Pendant un mois, et jusqu’au jour du verdict du procès dit « des viols de Mazan », un collectif d’anthropologues s’est installé à Avignon pour mener une enquête ethnographique inédite. Le parti-pris de départ était de considérer ce procès comme un « évènement » dont il s’agissait d’interroger la portée et les limites. Les questions étaient les suivantes : de quelles manières ce procès a bousculé la ville d’Avignon ? Comment a-t-il contribué à une mise en tension du langage – à travers quelles prises de parole – et des rapports sociaux de pouvoir ? Peut-on, par la description, affronter la violence ? Pour répondre à ces interrogations, l’enquête ethnographique s’est déployée largement, depuis la salle d’audience du tribunal, considérée comme épicentre de l’évènement, jusqu’à l’ensemble de la ville d’Avignon et du village de Mazan, à travers une multitude de lieux. A partir de cet exemple de recherche, l’atelier propose de réfléchir à la façon dont il est possible d’enquêter sur des sujets d’actualité très largement médiatisés et sur une thématique qui confronte les chercheurs et chercheuses à la violence sexuelle. Comment s’approprier un évènement médiatisé en soutenant une approche qui se distingue de celle des autres acteurs et actrices présent·es (journalistes, essayistes, militant·es, etc.) ? Comment s’ajuster à l’évènement en train de se faire ? Apports et limites des méthodes d’enquête habituelles et d’une démarche collective. Comment définir ce que peut être un terrain d’enquête quand le lieu et les contours de l’évènement sont a priori définis par d’autres ? Quels sont les effets d’une recherche sur les violences sexuelles sur les chercheurs et chercheuses ? Comment faire face ? SP 1.5 Genre et Intelligence artificielle (générative) : Défis dans la recherche Formation assurée par : Sophie Sereno (AMU) Salle 17 - Nombre de sessions proposées : 2 (aussi le mercredi 05 juin) L’atelier vise à mener une réflexion globale sur l’intelligence artificielle (générative) et les études de genre. Après une introduction à l'IA, un focus sera mis sur l'analyse des biais de genre dans les jeux de données et leur correction, à travers un atelier pratique où les participants utiliseront des outils pour appréhender les biais dans des modèles d'IA. La session abordera également la question des compétences pratiques nécessaires à la recherche contemporaine. Enfin, un panel de discussion mettant en vedette des femmes chercheuses en IA permettra d'échanger sur les défis et opportunités liés à l'inclusion du genre dans la recherche en IA générative. L'objectif est de fournir aux participants une compréhension approfondie des interactions entre le genre et l'IA, enrichissant ainsi leur pratique de recherche et leur approche méthodologique. Mercredi 4 juin, 11h30-13h(4 sessions en parallèle) SP 2.1 Publier en études genre : stratégies et temporalités Formation assurée par: Marta Roca Escoda & Sébastien Chauvin Salle 12 - Nombre de sessions proposées : 2 (aussi le jeudi 5 juin, 16h30-18h) Cette session professionnelle propose d’explorer les enjeux spécifiques liés à la publication en études genre, en abordant tant les stratégies éditoriales que les temporalités particulières du processus de publication académique. À travers une réflexion collective et des échanges pratiques, elle vise à donner des outils concrets dans le choix des revues, la gestion efficace du calendrier des publications en lien avec la thèse et le positionnement stratégique des contributions au sein du champ interdisciplinaire des revues en des études genre. SP 2.2 Faire du terrain en féministe Formation assurée par: Mériam Cheikh Salle 15 - Nombre de sessions proposées : 2 (aussi le lundi 2 juin, 16h30-18h) Faire du terrain en tant que féministe, implique d’emblée la reconnaissance que la production de savoir n’est jamais neutre ni indépendante de la personne qui l’élabore. Elle est profondément façonnée par le point de vue et la positionnalité des chercheurs ou chercheuses. Celle-ci est notamment influencée par les expériences personnelles, les engagements politiques, les savoirs militants et les dispositions individuelles. Dès lors, plusieurs questions se posent : que signifie faire du terrain en féministe ? Comment l’épistémologie et la théorie féministes alimentent-elles la réflexion méthodologique en sciences sociales ? En quoi le positionnement féministe influence-t-il les observations et analyses ? Comment se manifeste-t-il concrètement sur le terrain ? Et comment est-il appelée à évoluer dans un contexte contemporain marqué par des discours anti-intellectuels et anti-genre ? À partir des travaux de chercheuses féministes, cette session professionnelle proposera une réflexion en deux temps. D’abord, une présentation (30 mn) des perspectives méthodologiques et épistémologiques liées à la pratique féministe de l’enquête qualitative. La lecture préalable des textes suggérés ci-dessous est requise. Ensuite, un atelier participatif (60mn) permettra d’interroger collectivement nos pratiques de terrain. L’enjeu sera d’aller au-delà de la simple reconnaissance de notre positionnalité pour explorer de quelle manière la réflexivité peut devenir un outil actif au service de la production de savoirs scientifiques. Textes recommandés : CLAIR Isabelle, 2016, « Faire du terrain en féministe », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 213, n o 3, p. 6683.ABU-LUGHOD Lila et DJELLOUL Ghaliya, 2024, « Une ethnographie féministe est-elle possible ? », Cahiers du Genre, vol. 77, n o 2, p. 7398.GASQUET Béatrice de, 2015, « Que fait le féminisme au regard de l’ethnographe ? », SociologieS, https://journals.openedition.org/sociologies/5081AVANZA Martina et al., 2015, « Ethnographie du genre. Petit détour par les cuisines etsuggestions d’accompagnement », SociologieS, https://journals.openedition.org/sociologies/5071#bodyftn20.SCHULZE Marion et al., 2022, « Ethnographier en féministe: l’art des conséquences »,ethnographiques.org, vol. Le genre en train de se faire : trouble dans le terrain, n o 44. https://www.ethnographiques.org/2022/Schulze_Bulher_Hertz - consulté le 18.04.2025SP 2.3 Égalité professionnelle et lutte contre les VSS : politiques publiques, outils et ressources pour les doctorant·es Formation assurée par : Véronique Van de Bor, Vice-présidente, Politique Sociale, Egalité, Diversité, Université Côte d'Azur, Présidente de la CPED https://www.cped-egalite.fr/qui-sommes-nous/ Salle 03 - Nombre de sessions proposées: 1 Cette session professionnelle, à destination des doctorant·es, proposera une présentation de la CPED (Conférence Permanente des chargé·es de mission Égalité et Diversité), association clé dans la promotion de l’égalité professionnelle et la prévention des violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur et la recherche. Après un panorama des politiques publiques récentes en matière d’égalité femmes-hommes et de lutte contre les VSS, l’accent sera mis sur les obligations des établissements, les plans d’action et les dispositifs de signalement désormais en place. Un focus sera fait sur les outils et ressources spécifiquement développés pour les doctorant·es : référents égalité, dispositifs d’accompagnement, formations, plateformes de signalement et bonnes pratiques. La seconde partie de la session laissera une large place aux échanges, afin d’identifier les besoins et attentes des doctorant·es pour renforcer l’égalité et la prévention des VSS dans leurs parcours. SP 2.4 Genre et Intelligence artificielle (générative) : Défis dans la recherche Formation assurée par : Sophie Sereno (AMU) Salle 01 - Nombre de sessions proposées: 2 (aussi le mardi 3 juin) L’atelier vise à mener une réflexion globale sur l’intelligence artificielle (générative) et les études de genre. Après une introduction à l'IA, un focus sera mis sur l'analyse des biais de genre dans les jeux de données et leur correction, à travers un atelier pratique où les participants utiliseront des outils pour appréhender les biais dans des modèles d'IA. La session abordera également la question des compétences pratiques nécessaires à la recherche contemporaine. Enfin, un panel de discussion mettant en vedette des femmes chercheuses en IA permettra d'échanger sur les défis et opportunités liés à l'inclusion du genre dans la recherche en IA générative. L'objectif est de fournir aux participants une compréhension approfondie des interactions entre le genre et l'IA, enrichissant ainsi leur pratique de recherche et leur approche méthodologique. Jeudi 5 juin, 16h30-18h(4 sessions en parallèle) SP 3.1 Publier en études genre : stratégies et temporalités Formation assurée par: Marta Roca Escoda & Sébastien Chauvin Salle 12 - Nombre de sessions proposées : 2 (aussi le mercredi 4 juin, 11h30-13h) Cette session professionnelle propose d’explorer les enjeux spécifiques liés à la publication en études genre, en abordant tant les stratégies éditoriales que les temporalités particulières du processus de publication académique. À travers une réflexion collective et des échanges pratiques, elle vise à donner des outils concrets dans le choix des revues, la gestion efficace du calendrier des publications en lien avec la thèse et le positionnement stratégique des contributions au sein du champ interdisciplinaire des revues en des études genre. SP 3.2 « Le monde s’effondrait et pourtant nous dansions » : Atelier participatif Formation assurée par : David Paternotte Salle 15 - Nombre de sessions proposées : 1 De l’avis de nombreux·ses expert·es, la montée des conservatismes à l’œuvre dans de nombreux pays occidentaux s’est récemment accélérée. Ces attaques s’accumulent et s’entrecroisent à un rythme de plus en plus effréné et nombre d’entre elles visent les questions de genre et de sexualité, en articulation étroite avec les questions raciales. Si les États-Unis sont au cœur du cyclone, l’impact de ce dernier se fait sentir aux quatre coins de la planète. Dans ce contexte, comment poursuivre une thèse en études de genre ? Dans quelle mesure et de quelle façon ce contexte en transformation influence-t-il le monde de la recherche et la réalisation d’une thèse ? Ces questions seront déclinées en quatre axes :
SP 3.3 Enquêter sur la question LGBT+ en Tunisie : Retour sur l’expérience d’un terrain sensible Formation assurée par : Monia Lachheb, Université de la Manouba – Tunis Salle 01 - Nombre de sessions proposées : 1 La réalité des sexualités dites non normatives constituent un objet particulièrement sensible en Tunisie. D’une part, elle concerne des pratiques illégales, s’intéresse à des individus condamnables de par le code pénal en vigueur et évoque des situations dangereuses (Bouillon et al., 2005). D’autre part, les personnes LGBT+ sont difficilement perceptibles dans l’espace social global du fait qu’elles ou ils sont contraint·es de rester dans l’ombre. Elles ou ils composent un groupe social difficile à atteindre, principalement lorsque le terrain n’est pas familier pour la chercheuse ou le chercheur. La présente contribution tente de rendre compte d’une expérience de terrain sur l’homosexualité en Tunisie. Elle vise à éclairer un dispositif de recherche qui, au-delà des normes de la recherche académique, se fait et se défait par des bricolages méthodologiques liés au positionnement du chercheur ou de la chercheure, les difficultés d’accès au terrain, la gestion des émotions et des rapports sociaux en situation d’enquête. En effet, tous ces éléments constituent souvent des obstacles qui invitent les chercheurs et chercheuses à des démarches spécifiques à l’objet d’étude et à l’espace géographique de déroulement de l’enquête. SP 3.4 Violences sexuelles sur les terrains d’enquête. Pour une prise de conscience collective et la prévention des risques en sciences sociales Formation assurée par : Lucille Florenza & Riwanon Gouez Salle 03 - Nombre de sessions proposées : 1 Les violences sexuelles sont diverses et seules certaines d’entre elles sont identifiées dans les textes règlementaires et les textes de lois. C’est ce que montre la recherche en sciences sociales qui documente, depuis des décennies, la réalité de ces violences en divers lieux de la société. A l’université, les risques sexuels sur les terrains d’enquête sont encore trop souvent invisibilisés. Lorsque des chercheureuses ont été confronté·es à des violences sexuelles sur leur terrain ou celui de leurs étudiant·es, ils et elles ont souvent fait face à leur propre impréparation, à l’indifférence, à la solitude. Face à ce constat, un collectif d’autrices a souhaité créer une brochure sur cette question, estimant que des mesures doivent être prises et institutionnalisées, partout, pour lutter contre un phénomène qui brise des vies et des carrières dans le silence. A partir de la brochure, l’atelier se veut un espace d’empouvoirement face aux violences sexuelles en revenant sur leur caractérisation, les cadres juridiques et institutionnels et surtout sur les manières personnelles ou collectives d’y faire face que l’on soit victime ou témoin.
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